"Agir pour l'environnement, c'est quelque chose que tout le monde peut et doit faire"

Il y a un an en mars, il y avait jusqu'à deux mètres de neige dans ma ville natale en Suède. Mes parents étaient enneigés et ils ne pouvaient ni aller au travail ni faire les cours pendant une semaine complète, comme ils vivent à la campagne et les voitures étaient dans cet état :  (PHOTO) Même en Suède, et surtout dans ma ville dans le sud, un hiver comme ça est considéré comme extrême. Cette année-là, par contre, il faisait déjà printemps en mars, avec un temps qui nous fait penser à l'été.

 On ne peut jamais être sûr et certain, surtout pas de la différence entre une coïncidence, et ce qui est une conséquence. Un événement tout seul n'est pas une preuve. Même pas deux, trois, ou vingt. Mille.

Il n'y a personne qui peut prouver que nos temps bizarres sont entièrement causés par le changement climatique, mais quand on voit les dernières années avec tous nos temps extrêmes et nos catastrophes naturelles additionnées, cela devient dur de prétendre le contraire.

Quand on est petit, on apprend l'importance de s'entraider, mais on oublie souvent les gestes de tous les jours. Il y a pas mal de tâches sombres dans l'histoire de l'homme, des choses qu'on dit devraient ne jamais être refaites. Des choses qui donnent envie de voyager dans le temps pour pouvoir les changer.

Pour nous, dans le monde occidental, les victimes du réchauffement de la terre n'existent pas, pas dans notre réalité. Nous ne pouvons pas les voir et les toucher, et on ne va jamais pouvoir le faire non plus. On pense donc que leur vie ne nous regarde pas.

Si on voit une personne sur la rue qui est blessé, presque tout le monde est d'accord qu'il faut intervenir – agir, aider, ou alerter – que c'est notre responsabilité. Mais on n’entend pas les appels à l'aide du tiers monde.

On ne voit pas que le café qui n'est pas commerce équitable, est commerce inéquitable. On ne voit non plus que la banane qui n'est pas biologique, pollue les champs d'Amérique du Sud et diminue la durée moyenne de vie des ouvriers des plantations à 30 ans. On ne voit pas que plus que 100 espèces d'animaux disparaissent par jour, à cause de l’exploitation des forêts tropicales. Il y a beaucoup des choses que nous ne voyons pas. . .

On parle d'un meurtre qui prend 300 000 vies par an déjà aujourd’hui (d'après les recherches faites par les experts de climat de l'ONU), par des tremblements de terre, des inondations, la sécheresse et d'autres catastrophes naturelles. C'est un chiffre qui va grandir rapidement, comme on vie aujourd'hui en Europe comme dans 3 planètes. On utilise les ressources du monde dans une manière que la planète ne peut, et ne va pas supporter.

 Nos seuls ennemis c'est le scepticisme et notre incapacité de voir des choses abstraites.

Il y a certains qui pensent que c'est impossible de changer de choses. Que c'est mieux de rester tranquillement, bien profiter de sa vie et de fermer ses yeux pour la misère dans la vie des autres. Mais on oublie que ça va tous nous affecter un jour. Nous, les générations futures, nos enfants. Ceux qui n'existent pas encore.

Aujourd'hui c'est surtout l'Afrique – le continent le plus pauvre qui crée le moins d’émissions de gaz à effet de serre – qui paye pour notre vie de luxe.

La connaissance, l'espoir, le mouvement, la lutte – tout ça existe déjà – mais ils sont en besoin de plus se bouger, s’agrandir et d'inclure plus de monde pour pouvoir fleurir. Tout ce qui est positif se cache derrière les intérêts économiques, les gens en pouvoir et le désespoir. C'est pour ça que c'est vraiment important de voir tout ça qui a déjà été fait par le passé, mais aussi tout ce que nous reste à faire à l’avenir, et aujourd'hui. Des petits gestes quotidiens peuvent sembler sans importance, mais en réalité, ce sont ces petits gestes qui justement – ensemble – apportent les vrais changements.

A Unis-Cité, nous essayons de convaincre les gens de faire des petits « éco gestes » pour l'environnement, et de leur montrer que ces gestes peuvent très bien être liés avec des avantages pour leur porte-monnaie et leur santé. Ca peut être de favoriser des fruits de saison, de moins manger la viande, de fermer la robinet quand on se brosse les dents, de faire ses propres produits ménagers naturels, d'éteindre la veille de ses appareils électriques ou de réduire les déchets et bien trier. Des petits gestes qui peuvent donner envie de plus faire en même temps qu'on peut inspirer les gens autour de nous.

C'est important de voir que d'agir pour l’environnement, c'est quelque chose que tout le monde peut et doit faire, aujourd'hui quand il faut. Ce n'est pas encore trop tard, mais il ne nous reste pas longtemps.

On a un grand défi avant nous, mais je reste optimiste et pleure pas les larmes de l'avenir. Aujourd'hui, dans mes oreilles, le son du mot « avenir » est toujours beau.

Siri